LES INVITÉS /

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György Dragomán

György Dragomán est né à Targu Mures, au sein de la minorité hongroise de Transylvanie, et vit à Budapest. Traducteur de Beckett, entre autres, il a été distingué par de nombreux prix littéraires.

Son roman, Le roi blanc (Gallimard, « Du monde entier », 2011, traduit du hongrois par Joëlle Dufeuilly), Prix Jan Michalski, Prix Sandor Maraï, traduit dans trente pays, lui a valu une reconnaissance internationale. Son dernier roman, Le Bûcher (traduction Joëlle Dufeuilly, Gallimard), figure dans la première sélection du prix Femina étranger. Il est considéré aujourd’hui comme l’écrivain hongrois le plus important de sa génération.

« Du jeune écrivain de langue hongroise György Dragomán, on ne sait rien de plus que ce que nous dit la quatrième de couverture du Roi blanc, superbe roman, aussi grave qu’éblouissant, le deuxième qu’il ait écrit, mais le premier traduit en français : György Dragomán est né en 1973 en Roumanie, au sein de l’importante minorité hongroise de Transylvanie, et vit à Budapest depuis 1988 – soit un an avant la chute et l’exécution du dictateur Ceausescu. Peu d’éléments, donc, mais cela suffit à imaginer qu’il entre, dans Le roi blanc, une part de l’enfance du romancier, une dimension autobiographique qui peut-être explique, en partie du moins, le caractère infiniment juste et prégnant de ce récit d’apprentissage, ancré dans une réalité sociale spécifique : la vie, au jour le jour, dans un pays totalitaire. La seconde origine de ce sentiment de justesse, qui tout ensemble étreint, bouleverse et passionne à la lecture du Roi blanc, est le parti pris narratif choisi par Dragomán : feignant d’un bout à l’autre du livre de donner la parole à un enfant, il ne cherche en réalité jamais à en singer plus ou moins adroitement la voix. Evitant ainsi le double piège de la niaiserie et de l’affectation, il concentre en réalité son attention à montrer ce qu’est un monde vu à hauteur d’enfant : ce qu’il perçoit, ce qu’il comprend et ce qu’il devine, la part de l’insouciance, celle de la peur, celle de la révolte, celle du chagrin.  »

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